La décision a été prise discrètement : l'administration pénitentiaire va installer des parloirs spéciaux pour permettre aux personnes d'avoir des rapports intimes avec leurs conjoints. Les premiers ouvriront à partir de la fin 2007 dans les centres de détention et les maisons centrales, qui accueillent les longues peines. D'abord appelés "parloirs sans surveillance directe", ces lieux se nommeront finalement "parloirs familiaux". Ils se présentent comme une alternative aux unités de vie familiale, dont le coût est considéré comme trop élevé pour les généraliser. Il est indéniable que les conditions actuelles des parloirs sont inadmissibles au regard du respect dû aux personnes. Ces nouveaux parloirs offriront certes des conditions moins indignes. Mais rencontrer un(e) conjoint ou un concubin(e) dans ces conditions n'est pas au juste très satisfaisant non plus. Tout le monde a connaissance de la vie des personnes. Il n'y a aucun respect de la vie privée, encore une fois même si les conditions de parloirs seront moins défavorables que celles des parloirs traditionnels.